Les agriculteurs et les supermarchés français continuent de se livrer à une « guerre des prix »

Bien que les négociations annuelles entre les supermarchés français et leurs fournisseurs se soient officiellement terminées lundi 1er mars, la "guerre des prix" qui a encore accru les tensions cette année n'est pas encore terminée.

Selon les médias français, après trois mois de discussions intenses, les négociations entre les supermarchés français et leurs fournisseurs ont officiellement pris fin il y a quelques jours, mais les parties n'ont pas réussi à signer plusieurs contrats avant la date limite et ont encore besoin de temps pour tenter de résoudre le conflit.

En février, la Fédération nationale des agriculteurs (FNSEA) et la Fédération des jeunes agriculteurs ont fermement condamné « l'imposition d'une série de mesures déflationnistes aux producteurs de nombreuses filières ». Selon un communiqué conjoint publié par les deux syndicats, la crise sanitaire est à l'origine de l'augmentation apparente des prix de certaines matières premières et de l'augmentation des coûts pour les agriculteurs d'élevage des animaux, dont les supermarchés n'ont pas pleinement pris en compte.

De leur côté, les supermarchés "nient que le prix des céréales a un impact énorme sur le coût de l'alimentation animale", a déclaré à EURACTIV France Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Lambert a également critiqué la « forte pression » exercée par les distributeurs dans les négociations pour baisser les prix, malgré un chiffre d'affaires énorme l'an dernier en raison des fermetures de restaurants pendant la pandémie. Il a déclaré que les négociations étaient devenues « très difficiles » pour de nombreuses industries touchées par la hausse des prix des céréales, notamment celles liées aux épiceries fines, à la volaille, aux œufs, aux produits laitiers et à la production de biscuits.

Plusieurs syndicats et associations représentant l'industrie agroalimentaire française ont déclaré que « la guerre des prix reste la norme ». Selon eux, cette « guerre des prix » qui se poursuit année après année « appauvrit les agriculteurs et les entreprises agroalimentaires » et « constitue une menace directe pour la souveraineté alimentaire de la France ».

Les supermarchés et les distributeurs affirment toutefois vouloir défendre le pouvoir d'achat des consommateurs. "Plus d'un tiers des Français ont du mal à faire leur travail sans être en déficit", a expliqué à la presse Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution. "Il faut en tenir compte et veiller à ce qu'il n'y ait pas de grosses hausses de prix globales. Ce week-end, il y a eu une promotion chez Carrefour où la côte de bœuf était en vente à 8,90 euros, c'était incroyable", a-t-il ajouté. Les experts estiment qu'il est dangereux de pouvoir acheter une côte de bœuf à moins de 10 euros.

Le ministre français de l'Agriculture, Julien Denormandie, s'est lui aussi inquiété avant la fin des discussions, se disant préoccupé par "l'attitude" des supermarchés, qui "menace la pérennité de notre souveraineté alimentaire".

Avis de non-responsabilité : cet article est reproduit à partir du « site Web XXX ». Les droits d'auteur appartiennent à l'auteur original et la reproduction est destinée au partage uniquement. S'il y a des problèmes concernant le contenu, les droits d'auteur ou d'autres problèmes, veuillez nous contacter et nous les traiterons dans les plus brefs délais.

Facebook
Gazouillement
LinkedIn
Pinterest
zh_CNChinese