Euronews rapporte que le projet annoncé vise à accroître l'indépendance politique de l'UE dans la production de biens.

La Commission européenne a annoncé mercredi avoir sélectionné 13 projets de matières premières critiques situés dans des pays extérieurs à l'Union européenne.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la loi sur les matières premières critiques, qui entrera en vigueur en mai 2024 et vise à diversifier les sources d’extraction des matières premières.

L’objectif de ces projets est de réduire la dépendance à un seul fournisseur, comme la Chine et les États-Unis.

Ils visent également à renforcer la sécurité économique globale dans le contexte d’événements géopolitiques tels que les tensions commerciales entre l’Europe et la Chine et les tarifs sur les produits en acier et en aluminium imposés par le président américain Donald Trump.

La Commission européenne espère faire avancer 60 projets de ce type d'ici 2030 afin d'améliorer la compétitivité industrielle de l'UE, en particulier dans des domaines clés tels que la mobilité électrique, les énergies renouvelables, la défense et l'aérospatiale.

« Les 13 projets stratégiques mondiaux annoncés aujourd'hui contribueront à réduire la dépendance de l'Europe et à accroître notre sécurité économique, tout en apportant croissance, emplois et opportunités d'exportation aux pays concernés », a déclaré Stéphane Ségurne, commissaire européen chargé de la stratégie industrielle, lors de la conférence de presse.

Détails du projet
Ces projets couvrent l’extraction et le traitement de ressources clés.

L’approvisionnement en graphite sera développé grâce à des projets en Ukraine, en Norvège, au Groenland, à Madagascar et au Kazakhstan ; la production de nickel et de cobalt sera réalisée au Canada, au Brésil et en Zambie.

Le projet Jadar en Serbie est dédié à l’extraction du lithium et du bore ; les éléments de terres rares seront obtenus grâce à des projets au Malawi et en Afrique du Sud.

D’autres efforts comprennent l’exploitation minière de cuivre en Norvège, un projet de tungstène au Royaume-Uni et un projet de traitement du nickel en Nouvelle-Calédonie.